J'espère que vous avez tous pris du plaisir ce week-end.

Visiblement le club était représenté un peu partout dans les airs.

José à Millau ?

Maxime et Hervé vers l'Auvergne.
Probablement certains en Normandie.

Pour moi, c'était les sites du Mont Poupet et alentours dans le Jura avec 2 nouveaux au club : Margaux et Quentin.

Il a fait très beau. Tout s'est très bien passé. On a fait de très beaux vols le samedi sur le site de La Cote en N-NE. Un peu plus compliqué le dimanche depuis le Mt Poupet en O-NO ou il fallait à la fois être dans les bon cycles, bien placé et piloter avec finesse. Pour ceux qui n'on pas déchiffré, on a fait des tas dimanche et a en voir certains, on s'est dit qu'on a encore une marge de progression.

La B-Stof 2018 annulée alors que les vacances étaient posées, c’était l’occasion de faire une sortie club à plus grande échelle que ce qui avait pu être fait depuis le début de l’année.
Mais mon aura doit intimider. Seule Laurence est partante et propose un logement dans les Baronnies prêté par un copain grimpeur. Pour ceux qui ne connaissent pas les Baronnies, c’est le paradis des grimpeurs avec de belles falaises entre Nyons et Orpierre. Pour les liberiste, c’est entre Nyons (voire le Ventoux) et Laragne, en passant par Buis les Baronnies, la cuvette de Sainte Jalle, Mévouillon-Sederon.
Le paradis ? la suite allait peut-être nous le dire.

En tous cas, ce n’est pas un endroit où les parisiens viennent voler pour le week-end. 7h de route pour près de 700km. Mais pour 1 semaine, c’était l’occasion.

Dans la semaine précédant le départ, Gilles se décide et se joint à nous.
Voilà l’équipe constituée :
- Laurence qui apporte le logement (j’en parlerai plus tard)
- Gilles qui apporte la voiture (coupé sport, tout juste pour 3 avec les sacs. Personne n’a un 4x4 ?)
- Moi qui apporte ma connaissance des sites (connaissance toute relative qui datait d’au moins 20 ans).
On comptait aussi sur Pascal qui passe régulièrement ses vacances à Buis les Baronnies et qui était justement sur place.

Lavande.jpg

On part donc le vendredi soir pour rouler toute la nuit (éviter les bouchons) et ne pas arriver trop tard le samedi matin pour récupérer la clé. La route est chargée et on n’arrive pas trop tard. Au contraire, il n’est pas encore 7h. Après un petit somme dans la voiture et un petit déjeuné en terrasse, nous prenons possession de la maison dans la ville de Saint Sauveur-Gouvernet. Village mignon, bien restauré. Maison typique (cloisons de 80cm d’épaisseur !) en cours de restauration. Vue magnifique. Pas une ligne électrique visible. La nature à l’état brut. Royal pour nous 3, sauf que la porte entre la cuisine et la salle à manger ne fait que 1m78 de haut. Mon crane légèrement dégarni n’a pas réussi à éroder la roche malgré des attaques répétées. Sans parler de la hauteur de la porte d’entrée (pas non plus aux normes actuelles) et du lampadaire un peu bas.

On n’était pas venu pour tout détruire alors que le proprio essaie depuis 1 ans de restaurer cette maison. Alors direction les sites de vol en Nord.
Le plus proche : Le col d’Ey, en visu de la maison. Vent nickel mais attéro un peu compliqué. Petit, plein de chardons, en triangle entouré d’une marne, d’une vigne, de quelques grands arbres et d’un champ de lavande, tous ces éléments absolument pas accueillants (pour la lavande, c’est la carabine du proprio qui n’est pas accueillante). Alors direction Mevouillon-Sederon pour le déco Nord de Bergies à 30mn (l’atterro, le déco 15mn en plus).
Bergies, on en profite pour repérer les attéros des décos Nord et Sud. Ça monte en voiture jusqu’en haut (il y a des antennes et c’est initialement un site de delta). Le vent est un peu fort. On se tâte à voler lorsqu’on voit des voiles sur Buc (site en Ouest, juste à côté).
Buc : l’avantage, c’est qu’il n’y a pas de navette voiture. On pose dans un immense pré devant le parking.
l’inconvénient, c’est qu’il faut monter à pied. Entre 100m (l’arbre à Jacques) et 500m avec décos à tous les niveaux. Mais comme le disait Jacques, si ça ne tient pas en décollant de l’arbre qui porte désormais son nom, ça ne tiendra pas plus en décollant de plus haut. Et si ça tient en décollant de l’arbre, pourquoi monter plus haut. On décollera donc de l’arbre à Jacques pour un vol tranquille d’1h. Sauf pour Laurence qui doit lâcher les mains pour s’installer dans la sellette ce qui lui a fait louper la phase critique du vol. L’achat d’un calle pied en cours de séjour remédiera à ce problème d’installation.
Le séjour a bien commencé. Tous les décos (face voile) et attéros sont maitrisés.

Deco_de_Buc_-_Arbre_à_Jacques.jpg

Site_de_Buc.jpg

Le lendemain (dimanche), le vent n’est plus Nord mais Sud-Ouest. C’est l’occasion de découvrir le site du col de Soubeyrand donnant lui aussi dans notre vallée (cuvette de Sainte Jalle). On ne trouve pas les attéros proches de St Sauveur (et les locaux nous confirmeront qu’ils ne sont pas utilisés) mais celui de Sainte Jalle est énorme et dégagé comme on aime.
On est seuls donc il faudra faire une rotation voiture + 45mn de montée à pied sous le soleil. C’est Gilles qui se sacrifie, qui monte avec nous au déco, redescend à pied jusqu’à la voiture et enfin redescend la voiture.
Laurence part en premier (déco parfait) et doit m’attendre pour qu’on vole ensemble. Le temps de louper 2 décos, Laurence a filée en vallée. Pourtant ça tient bien. Je fais bien 400m de gain et vole avec un vautour (3 autres sont plus hauts). L’attéro est loin. Grace à mon gain, j’y arrive facile mais Laurence doit se vacher. Pas de problème elle assure.

Col_de_Soubeyrand_-_Laurence.jpg   Col_de_Soubeyrand_-_Gilles.jpg
2ème rotation. On peut mettre les voiles et Laurence dans un 4x4 qui monte direct au déco. Gilles devra monter les 45mn mais sans voile, c’est déjà ça. Les locaux nous briefent pour le vol (éviter la combe, passer par la crête pour rejoindre l’atterro). Conclusion, Gilles a du mal à monter (normal le thermique est dans la combe) et Laurence n’arrive toujours pas à l’attéro. Pourtant elle y croyait tant qu’elle en a oublié de repérer une vache intermédiaire. C’est au dernier moment qu’elle décide de ne pas tenter le survol de la dernière vigne et se pose de manière un peu scabreuse, laissant sa voile retomber sur un arbuste mort et un jeune aubépinier (ça pique un peu moins quand c’est jeune mais tout de même). Pas grave. Un mini trou de moins d’1cm² en intrados qui sera immédiatement ripstopé.

Lundi, le temps se dégrade. On avait prévu de se lever très tôt (6h) pour placer un vol au lever du jour sur le site du Fort à Mevouillon (250m de D+, quasi pas de navette voiture). Mais l’orage a tonné toute la nuit, on annule. Mais après l’orage, le beau temps ? en tout cas il semble qu’il y ait un créneau en Est avant que le vent passe au Sud. Direction le Fort avec peut-être une possibilité de 2ème vol au col de Trappe (Sud) juste à côté.
Au Fort, ça a volé le matin. Le vent est en train de tourner mais on arrive à faire un décollage simultané tous les 3 pour voler ensemble. 5mn à voler ensemble bien sympas. Comme si on était une équipe de la B-Stof !

Le_Fort.jpg
On va ensuite au col de Trappe, site de soaring (100m de dénivelée) mais sans les voiles car les gros nuages noirs se montrent menaçant. On ne veut pas que le fait d’avoir monté les voiles nous fasse perdre la raison et nous pousse à voler. Car le vent est juste bon. On abandonne alors qu’un biplace de l’école locale arrive. Mais les nuages ont complètement chamboulé les brises et lui non plus ne volera finalement pas.

Pour le mardi, vent du Nord trop fort annoncé. 2 alternatives :
- trouver un site protégé du vent
- prévoir une activité alternative
Pour le site protégé du Nord, c’est tout trouvé : Saint Vincent les Forts. Tous les feux sont au vert. Les locaux des Baronnies qui nous confirment que c’est plié chez eux mais que bien sûr, St Vincent est LE site de repli par vent du nord et Jean-François Chapuis, le responsable de l’école à St Vincent qui me confirme que ça va voler. Seul problème, c’est à 2h15 (le déco !) de chez nous.
Il faut toute ma force de conviction pour que nous n’allions pas faire 4h de vol non-stop ou avec reposes au déco à St Vincent (Laurence, Gilles, j’écris ce que je veux) afin que nous nous reposions des vols effectués en ce début de semaine. A la place, ce sera une balade aquatique pour remonter dans les gorges de Toulourenc. 5km à remonter (et redescendre) la rivière (froide), avec de l’eau entre chevilles et hanches dans la fraicheur des gorges.

                                   Gorges_de_Toulourenc.jpg
Retour avec une pause chez Pascal pour discuter autour d’un Rosé local, des vols du reste de la semaine.

Mercredi 15 Aout.
Ce sera de nouveau Buc. Pascal doit nous rejoindre mais commence par voler du Soubeyrand. Laurence, Gilles et moi sommes les premiers sur place. C’est un site Ouest donc de fin d’après-midi et de soirée. Mais dès 14h, les thermiques passent à cycles réguliers. Toutes les 10mn ce qui est un peu espacé vu les 100m entre l’arbre à Jacques et l’attéro. Quitte à remonter à pieds, je tente ma chance … et me retrouve rapidement sous le nuage à plus de 2000m. Par radio, Pascal annonce qu’il est au plafond au Soubeyrand. Pas le temps d’attendre. Laurence et Gilles se mettent seulement en vol.
Je me laisse pousser par les 20km/h de vent dans la vallée du Jabron (15mn à 55km/h), quelques thermiques de temps en temps et pose après seulement 1h15 de vol, malgré un ciel à records.
Laurence et Gilles se feront prendre par le thermique dès leur décollage et poseront après 2 heures passées en local à tester leur voile dans toutes les configurations et en profitant de l’aérologie généreuse. Le temps de croiser Pascal qui arrivait juste à Buc et pour moi le temps de rentrer en stop (1h30 soit plus qu’en vol – 4 voitures), nous étions en route pour la fête du village : La fête de la lavande et de l’abricot à St Sauveur. On n’a eu ni lavande ni abricots mais un bon repas dans la rue principale (sympa les 2 tables d’une soixantaine de personnes chacunes) suivi d’un feu d’artifice (une première depuis 15 ans et vraiment pas mal) tiré du cimetière et enfin un bal sur la place (en pente) du village au cours duquel on a mis une ambiance de folie.

 La_fête_au_village_-_A_table.jpg  La_fête_au_village_-_Dans_le_ciel.jpg

Mais les vacances ne se sont pas terminées là. Jeudi, de nouveau Sud-Ouest donc retour à Soubeyrand. On y va avec le pic-nic. Le vent attendu est là. 22-32max. Le ciel est superbe et on avait étudié la carte pour partir dans le vent (Soubeyrand -> Remuzat -> La Motte Chalençon). Mais on n’a pas annulé la B-Stof pour se mettre en l’air dans des pointes à plus de 30km/h. On a donc pic-niqué puis on a fait une petite balade. On était sur le chemin du retour quand on voit un 4x4 monter avec 5 locaux (moyenne d’âge supérieure à 65 ans). « Soubeyrand, faut pas y voler avant 17h » qu’ils nous disent. Mais météo-parapente qui a été assez fiable après l’orage de mardi ne prévoit pas de baisse avant 20h. On ira faire du gonflage à l’attéro dans du vent assez faible. Les locaux (dont Pascal qui était dans un 2ème 4x4) voleront vers 18h alors que la balise du site annonçait des rafales à 38km/h. Tant pis pour nous mais mieux vaut être au sol en souhaitant être en l’air que le contraire.

panorama_depuis_le_col_de_Soubeyrand.jpg

Panorama pris en vol par Pascal depuis Soubeyrand

Restait vendredi avec des orages annoncés dans l’après-midi.
Pour la première fois de la semaine on allait mettre le réveil pour placer un vol depuis le Fort (250m de D+ et toujours pas plus de 5mn de vol). Et on allait finir par un vol de Bergies dans un ciel encore fréquentable mais qui allait rapidement dégénérer. Juste le temps de se baigner dans les gorges de la Méouge du côté de Laragne.

Bergies_-_Gilles.jpg

Bergies.jpg

Alors paradis des parapentistes ?
Pour le paysage sans aucune ligne électrique, certainement.
Pour le relief varié avec quelques falaises et des vallées généralement larges, probablement.
Pour le ciel limpide le matin, merveilleusement parsemé de cumulus l’après-midi, oui.
Pour les sites de toutes orientations et bien entretenus, assurément.
Pour l’accueil des locaux et des écoles, sans aucun doute.
Il faut juste avoir le temps d’y aller, de ne pas avoir d’orages ou de mistral trop prononcé, aimer marcher un peu pour certains décollages et savoir attendre quand il fait trop chaud.
Le tableau ne serait pas complet si je n’ajoutais pas un mot sur les activités alternatives possibles au vol : Escalade, vélo, marche, baignades en rivières, apéro (rosé des baronnies), apéro (tapenades aux olives de Nyons).

Bien belle semaine en somme.
En espérant encore quelques sorties d’ici la fin de l’été et même en début d’automne.

Le_Fort_-_Laurence.jpg

Le_Fort_-_Attero.jpg

Deco Chaudeyrolles soleil 1600

Mai 2018

L’année où toutes les étoiles sont alignées. C’est ce qu’on a pu croire en regardant le calendrier les jours fériés. J’avais donc proposé 2 semaines de sortie club. Un camp de base où chacun pourrait venir en fonction de ses possibilités de pont ou de viaduc.

Mais peu de monde s’inscrit au Doodle mis en place pour cette sortie club. Seuls Raphael et Matthieu ont 4 jours en profitant du jeudi de l’Ascension. Et plus on se rapproche de début mai, plus je me dis qu’il n’y aura pas d’engouement de dernière minute. La météo n’est décidément pas avec nous en ce début d’année.

Je suis dans les Alpes du Nord depuis le 28 avril. Je scrute les prévisions météo. Sur Annecy, après quelques jours de vent de sud fort, les plafonds sont bas (1500m). Il y a moyen de placer quelques vols. C’est toujours ça de pris. Puis ça passe Nord avec de la pluie annoncée dans les massifs montagneux. L’occasion de passer quelques vols le long des avant-reliefs. Sur-cou (au dessus de La Roche sur Foron avec 600 de montée à pied) pour se laisser glisser vers Annecy puis le lendemain, Semenoz et se laisser emporter vers Chambéry.

On est à 4 jours de l’ascension et les prévisions s’améliorent. Mais ça reste compliqué. Risque de pluie, vent basculant du Nord au Sud et pouvant être fort. J’avais envisagé les sites autour du Markstein mais par vent fort, je ne saurais trouver les petits sites abrités. Et puis la tendance était meilleure plus au sud. Dans les coins que je connais, il y a Annecy et le Vercors. Annecy, ça allait être blindé de monde. Alors comme pour la sortie de Pâques, direction Valence, chez mon frère et ses amis du club des Tichodromes.

Premier week-end de 3 jours de l’année. On allait enfin changer d’air et voler.

On l’attendait tous.

Mais lors de la préparation de ce week-end, on s’est vite rendu compte que ça n’allait pas être simple comme la recherche d’œufs en chocolats.
Au contraire, il allait falloir jouer au chat et à la souris, au gendarme et au voleur.
Eh bien à ce petit jeu, on a tout de même réussi quelques hold-up, évité de se faire prendre dans les mailles du filet que nous tendait la météo et ses forces spéciales les brigades vent et précipitations.

Samedi, un ciel magnifique puis dégradation orageuse

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