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Un dimanche matin sur Vierville

À 8 heures, je suis apparemment le premier debout du bungalow. Je pars chercher du pain et ne reviens qu'à 9h30, le temps de faire un tour des environs.Gonflage en attendant que le vent se lève Tout le monde est déjà prêt au déco... sauf le vent qui, lui, a dû faire la fête de la musique de Vierville et a décidé que ce serait grasse mat'. La radio de Jean-Loup annonce 8 à 13 km/h sur le site de Commes. Pour moi, c'est parfait ! J'ouvre mon sac, m'harnache et déplie ma voile sans craindre de finir dans le maïs. Victor m'apprend à tenir les avants et les freins comme il faut ; j'essaie d'imiter la dextérité de mes voisins... Misère ! Julie, Victor, Karim et Jean-Loup doivent composer le déco avec un deltaplane dans les starting-blocs, et un piou-piou qui a les deux pieds dans la coquille.

Enzo décolleLe vent reste insuffisant pendant le déjeuner. Tandis qu'un parapente radiocommandé anime le terrain, les passagers patientent en se demandant s'ils n'ont pas fait le voyage pour rien. Le bi d'Élémentair - l'école qui propose des baptêmes à partir du même site - fait le fusible. Il part d'abord seul, puis avec un passager, et vole au ras de la crête. On envoie à notre tour les poids plume... dont un super-plume et extra-spécial : Enzo réalise son premier vol de parapente avec son père ! Malgré son poids extra-light, il fait partie des trois parapentes (dont deux bi) qui iront se poser sur la plage.

Un biplace qui finira sur la plage. Julie s'élance un peu plus tard, et devra elle aussi remonter à pied. Il s'est en fallu de peu, car en quelques dizaines de minutes, vers 14h, le vent se lève, retrouve son tonus de la veille, voire le dépasse. Sans transition, on passe au lourd.

On vient pour sauter

Le deltaplane décolle. Il fera régulièrement vrombir son aile au-dessus de nos têtes. De mon côté, je continue mon travail d'apprenti reporter en m'appliquant sur les passagers au décollage.Préparation au décollage Les visages restent parfois crispés. Est-ce la proximité d'un « photographe » indiscret ? La vue du vide qui s'étale à quelques mètres ? Ou encore la combinaison des deux... ? Cette fois-ci, Karim assiste Laurent pour compenser le recul du décollage et détendre l'atmosphère du tandem biplaceur-passager par quelques paroles rassurantes - « Pourquoi tu prends la voile déchirée ? ». David relève qu'il y a foule sur le glide : « Il faut prendre son ticket pour atterrir ! » , et chez les monoplaces, le retour au déco est fréquemment reporté, le vent ascendant étant si fort qu'il contrarie la descente. Avec du temps de vol en rab, les passagers affichent une mine tout sourire à l'atterrissage.

Un sourire à l'atterrissage

À deux reprises, des groupes annoncent en approchant : « Bonjour, on vient pour sauter ». Cash. « Alors pour sauter, c'est tout droit ; pour voler, c'est avec nous ou Élémentair ». Un des groupes amène un futur marié les yeux bandés tout au long du chemin jusqu'à l'aire de décollage. Et tout l'après-midi, les jeunes prennent le Soleil à côté du spot. Ce dimanche, aucun passager ne manque à l'appel.

Un coin de ciel bien occupé

Le déco est plein, lui aussi.

Enzo compte et recompte les voiles en l'air : « 14 »« 15 »« 14 »« 14 »« 15 avec le deltaplane ! ». Les biplaceurs, eux, sont au taquet. Il faut expédier 25 passagers avant la fin de la journée. Jérôme, Benoît, David et Patrice ne feront pas de pause. Le vent reste énergique, et un doute subsiste sur la possibilité d'envoyer les deux derniers poids plumes, dont une passagère et Véronique, la copine de Karim qui nous a rejoint la veille.

Elle finira par s'envoler avec Benoît. Nous apprenons au même moment la bonne nouvelle : Victor et Karim reçoivent leur brevet de pilote par Françoise Lerique, l'examinatrice conviée par Jérôme à nous rejoindre à Vierville.

KarimVictor

La journée et le week-end s'achèvent en beauté par quelques vols biplaces spéciaux : Nolwenn et Élise, emmenées respectivement par Benoît et Jérôme. Objectif encore une fois atteint : tous les passagers repartent avec de nouvelles émotions à partager. Certains souhaitent même franchir le pas et entamer leur formation de parapente. 

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Françoise au décollage
C'est fini. Une fois les affaires rangées, je ressens   le coup de barre. Comme me l'avait prédit Jérôme, la frustration me prend aux tripes. Frustré de ne pas savoir manier ma voile pour taquiner les mouettes et les cieux. Frustré de ne pas pouvoir m'envoler à mon tour, quand bien même j'ai pris mon pied comme jamais. Une autre fois...

IDFÀ voir les visages et les trajectoires de vol, ce fut clairement de belles journées découvertes pour les pilotes et les passagers : météo au beau fixe, vigoureuse, Soleil rayonnant... Que demander de plus ? J'ai bien fait un vol biplace, mais soyons honnêtes : les passagers, les pilotes et biplaceurs auraient sans aucun doute relevé d'autres faits marquants pour un parapentiste-un-vrai-qui-vole. Les photos et vidéos prendront le relai.

Tout ceci n'est qu'un fragment de ce que j'ai vu et vécu. Et je n'ai vu et vécu qu'un fragment de ce qui s'est déroulé ce week-end. Que celles et ceux que je n'ai pu insérer dans ce récit me pardonnent : ils tressent tous les fils du fait marquant de ma première JD. Plus encore que du parapente, du bi ou de Vierville-sur-mer –, ce fut la découverte du groupe.

Formidable ! FooOOrmidaAablE !!

Biplace IDF Qui a pris des Chupa chups ?

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