Le problème se pose à tous pilotes n’étant plus dans un cursus de formation « école », membres d’un club et désirants s’inscrire dans une démarche de progression, comment valider ses acquis par les brevets fédéraux ? Sésame au pilotage biplace, à la compétition, voire au monitorat.
Pour ce qui est du théorique, les choses sont simples. On assiste aux cours organisés par la ligue et animés par des bénévoles (merci beaucoup pour leur temps !). A l’issue de ces sessions de formation, on passe au moins la théorie moyennant une petite somme. L’affaire est bien rodée et accessible de tous (informations disponibles sur le site de la fédération ou de la ligue). Mais pour la pratique, et surtout celle du brevet confirmé, cela se corse pour un pilote parisien.
Et ce, pour au moins deux raisons :
- L'obligation d'aller sur des sites de montagne
- la FFVL durcit sa position et rappelle à l’ordre les écoles un peu trop complaisantes.
L’idée était lancée. Nous n’avons pas d’autre choix que de se caler un petit stage « brevet » dans une école.
C’est pendant le week-end Pascal que nous avons rencontré Didier Goujon de Libre Envol. Rendez-vous samedi matin à Doussard (Annecy) dans le local de l’école. Petit brief à l’arrivée par Didier. Il précise que nous avons tous des niveaux différents et nous ajoutons que nos voiles sont restées au chaud pendant l’hiver. Tout le monde est d’accord pour une journée de reprise. Une certaine appréhension pour certains, une impression de déjà vu pour d’autres. A 10 heure, la masse d’air est bien calme voire présente une certaine stabilité. Cela n’empêche pas certains de gratter le long du relief du site de Planfait, histoire de faire durer le plaisir du premier vol de l’année.
Didier nous observe. Brief de ce premier vol et nous décidons de tâter la masse d’air du côté de la Forclaz. Midi, quelques nuages, mais c’est stable, rien de bien concluant pour nous tous, mais le dénivelé permet un vol plus long. Le plafond est bas et la masse d’air est hachée par le vent. Les thermiques sont anémiés. Nous repartons pour un troisième vol depuis Planfait après un casse-croute bien mérité. Nous tentons la combe pour monter sur les dents de Lanfon. Didier a choisi le bon créneau, François arrive à le rejoindre. Pour Pierre et moi-même, les petites conditions ne nous réussissent pas. Didier nous propose un vol rando depuis le col des Frêtes (derrière les dents de Lanfon). Tout le monde est partant. Didier nous prête quelques sellettes légères pour alléger nos sacs. Delphine est plus motivée pour un biplace. C’est là que je regrette de ne pas avoir pris ma Karver (Kortel). La journée de dimanche s’annonce intéressante.
Un dimanche matin, … un ennuie de santé m'empêche de faire ce vol rando, surtout la rando. Pierre n’est pas très motivé. Nous annulons auprès de Didier qui nous laisse la matinée. Pierre et moi apprécions notre repos dominical. François et Delphine nous ont partagé cette expérience a posteriori. « Ca monte beaucoup, mais cela valait le détour. Les couleurs du lac au petit matin sont splendides. »
Après le repas, les conditions permettent de faire un cross. Je garde à l’esprit que cela sera l’occasion pour Didier de valider la partie pratique du confirmé. Nous sommes trois partants. Delphine fait la récup. Nous partons de la Forclaz vers 14h30. Le goal est l’attéro de Planfait et ce, en passant par le Roux et les dents de Lanfon. Les conditions sont particulièrement musclées. C’est normal, c’est le printemps. De plus un vent de NNE freine notre progression. Mais nous arrivons tous au goal avec ce qu’il faut de gaz au dessus de Talloire. Ce qui fut sympa d’après Didier, c’est d’avoir pu faire ce cross en groupe.
Lundi, une météo trop orageuse, nous a permis de rentrer sur Paris à des heures raisonnables.
Bref, ce week-end « brevet » a contribué à :
- obtenir pour Pierre son brevet de parapente ;
- obtenir pour moi, le brevet confirmé,
- motiver François à passer la théorie et la pratique dans l’année ;
- motiver Delphine à planifier un stage perf cet été pour nous accompagner la prochaine fois.