Tout a commencé à germer dans ma tête jeudi dernier en recevant un e-mail de Thierry P. à la mailing-list du club précisant les règles du vol à Octeville… Les prévisions météo pour le week-end semblent bien favorables, et le site a l’air vraiment super !
Seulement voilà : je n’ai jamais volé en bord de mer, et les prévisions de marée (coefficient élevé, et marée haute à 13h) ne me rassurent pas du tout... Bref, tout frais sorti de l’école, j’hésite vraiment à me lancer sans plus de conseils que ceux d’un e-mail. Samedi matin, je tâte donc le terrain auprès de Michel L. dans la voiture qui nous emmène à la Belle Idée pour les JD Handicare… Michel confirme mon analyse météo et propose même d’organiser une sortie club au pied levé en direction d’Octeville. Me voilà rassuré de savoir que je serai accompagné par des pilotes chevronnés, qui plus est pas avares de conseils.
Hugues M. annonce même qu’il emmènera en biplace une personne qui n’a jamais volé. Ca ne devrait donc pas trop secouer, ouf !
Nous sommes finalement 9 au rendez-vous fixé le dimanche matin pour organiser le covoiturage. 2h30 plus tard, le ciel est dégagé sur les côtes normandes et je découvre cette magnifique falaise rectiligne qui s’étend à perte de vue sur la droite du déco. Quelques ailes sont déjà en route vers le phare du cap d’Antifer, situé à près de 15km de là, et que l’on distingue nettement depuis le déco tant la visi est bonne.
Le déco est peu engageant au premier abord… Le vent, d’abord, est plus fort que ceux que j’ai rencontrés à l’école. Ensuite la mer est haute, donc se poser en bas semble compliqué… Quelques minutes à observer les ailes en vol suffisent à me rassurer sur la puissance de l’ascendance dynamique. Mais la plus grosse difficulté annoncée, c’est l’atterrissage au déco. Je confie mes hésitations à Jérôme S., qui prend le temps de bien m’expliquer la manœuvre d’approche, me rassure, et me dis de n’y aller que quand je le sentirai.
Malgré ses conseils motivants, je choisis pour le moment d’observer les décos et aterros avant de me décider à me lancer. Michel B. m’attend pour partir, c’est sympa. Après environ une heure, et alors que Michel L. revient de son premier vol de la journée, c’est décidé, je me lance ! Le gonflage qui m’effrayait un peu se déroule finalement très bien, et je m’envole directement. Suivant les conseils de Jérôme, je fais cap au Nord. Une fois dépassée la hauteur de la crête, je me mets en attente de Michel, et nous faisons route ensemble. Les conditions de vol s’avèrent géniales : je pense bien que nous pourrons aller assez loin sur la falaise et revenir sans souci. Mon premier vol éloigné du déco et de l’aterro se profile !
Nous atteignons finalement le port d’Antifer et spiralons de concert devant la terrasse du restaurant. Les quelques km nous séparant du phare ne me paraissent pas très engageants : ça a l’air de moins bien porter dans la cuvette du port, et surtout, il n’y a pas de plage où poser entre le port et le phare. Nous repartons donc vers le sud.
Pratiquement arrivé je reconnais l’aile de Michel L. et le biplace du club qui font route dans le sens opposé. Allez, c’est décidé, plutôt que me poser je repars avec eux pour un tour ! De retour au port d’Antifer, j’abandonne Michel L. qui poursuit sa route vers le nord, et rejoins la zone de déco. En suivant les conseils de Jérôme, je me pose sans souci malgré le monde en l’air et à l’aterro, le sourire en banane.
Mon premier vol en soaring de bord de mer m’aura finalement permis de comptabiliser 48 km ! Mais au-delà de la performance (bien relative en comparaison à ceux qui ont réalisé ce jour-là l’aller-retour juqu’à Etretat), j’ai surtout profité d’une super journée sous le soleil, du paysage somptueux de la côte normande vue d’en haut, des embruns, du cri des mouettes, et de l’ambiance chaleureuse au sein du club.
Nous terminons notre journée en bord de mer par le pot de l’amitié à l’Abri-Côtier, et reprenons la route vers la région parisienne au soleil rasant…
J’ai hâte de découvrir d’autres sites de vol en profitant des conseils des copains du Thermique… et je crois bien que je reviendrai à Octeville !