Me voici donc dimanche matin dans la voiture de Jean Loup et Isabelle, en compagnie de Karim (merci à Benoît pour l'organisation du covoiturage). Sur la route, on croise un défilé d’une centaine de taxis londoniens qui conduisent des enfants malades jusqu'à Euro Disney. La journée s'annonce surprenante...
Arrivés à la Belle Idée, le barnum est déjà prêt. Le petit déjeuner également, Sophie, Francis et Laurent ayant passé la nuit sur place dans leurs camions (à dormir ou à photographier les étoiles... atchoum). J'apprends que j'ai raté la veille une belle journée, l'occasion de prendre des coups de soleil, et de manger au Courtepaille avec une super réduction de 50% grâce à Nolwenn la reine des bons plans.
L'endroit est un peu différent de ce que j'imaginais : oui, comme prévu c'est perdu au milieu des champs, mais c'est très bien équipé ! Madame Minou qui nous accueille est aux petits soins et met à disposition barbecue, frigo, tables, WC... Juste à côté du barnum, une dame nettoie méticuleusement un calvaire tandis qu'on entend au loin le clocher du village sonner. On a du la regarder curieusement, car elle nous dit : "Il va y avoir une procession"...
11h. Le reste des bénévoles arrive, et je suis recrutée dans l'équipe de ravitaillement avec Paul et sous la direction de Nolwenn. A priori peu de rapport avec le parapente, mais avec une telle équipe même faire les courses est amusant (Peut être moins pour Nolwenn, qui a du subir une rébellion constante). Bref, après une discussion sans fin sur la pertinence d'acheter des bâtons de Coraya (et si oui, combien ?!?), après une quête infructueuse de melon (pour se donner l'impression de ne pas manger que du gras), et une étude comparative des saucissons (pour trouver le meilleur, c'est à dire le moins gras...), on se remet en route vers le lieu des JD.
"Oh on a du succès, vous avez vu tout ce monde ?" "Ah non, c'est la procession religieuse en fait..." (avec des enfants de chœur trop mignons -merci de ne pas interpréter cette phrase bizarrement-).
Blague à part, les JD ont vraiment du succès, les vols commencent à bien s'enchaîner et Karim a déjà lancé le barbecue. Pendant les préparatifs, on écoute à la radio les messages de Patrice, qui gère le treuil, pour essayer de suivre les événements. On comprend juste que le rythme des vols est soutenu, et que tout le monde en a oublié qu'il avait faim. Tout est prêt, Paul a artistiquement coupé le saumon, on a déjà bien entamé le saucisson le moins gras, sans oublier de ravitailler Laurence, qui a passé toute la matinée enfermée dans un camion pour écrire un article sur la Bstof.
14h, pause déjeuner. L’ensemble des bénévoles-biplaceurs arrive enfin. Karim est toujours aux fourneaux, des kilos de viande, de taboulé et de chips passent de mains en mains. C'est l'occasion pour moi de rencontrer (ou de revoir) les bénévoles qui ont passé le début de la journée sur le déco et l'atterro, que je n'ai même pas encore vus. Fin du repas, les biplaceurs, treuilleur, aides au déco, aides à l'atterro etc sont déjà repartis, Laurence retourne dans le camion. On finit de tout ranger (et on finit les gâteaux aussi...), avec l'aide de Minou.
16h. Une petite pause pendant laquelle je découvre enfin le ballet du vol au treuil : la position particulière du pilote pendant la montée - ça doit être bizarre de voler devant sa voile ! -, la chute du câble retenu par un parachute, les allées et venues de la voiture qui tire le câble jusqu'au déco et qui en profite pour y amener les passagers, et le ronflement incessant du moteur du treuil. Je suis admirative de Patrice qui a passé toute sa journée assis dans ce bruit à s'occuper du treuil, des biplaceurs qui enchaînent les vols depuis ce matin. Très impressionnée également car tout ça semble bien rôdé, le club a de l'expérience dans ce genre de manifestations, et ça se voit.
Dommage, aujourd'hui le temps est gris, les vols sont courts, trop courts d'après les "découvreurs", qui sont pourtant très contents. Certains veulent être prévenus des prochaines JD pour recommencer, d'autres regardent avec envie les courageux qui ont sauté le pas revenir le sourire jusqu'aux oreilles, on en entend même prévoir un stage initiation pour leurs prochaines vacances.
Laurence est enfin libérée : elle a terminé l'article ! Tous les passagers prévus sont venus, on décide de gagner un peu de temps : je m'attelle avec Jean-Loup au démontage du barnum.
18h, ça y est, tout le monde a volé, les quelques bénévoles qui ont apporté leur voile partent voler à leur tour, avec Patrice toujours au treuil. Et puis il est temps de repartir. En tout cas, la prochaine fois, c'est sûr, j'essaierai d'aller voir à quoi ça ressemble côté déco !
Bilan de la journée, les cinq pilotes de biplace assistés d'une quinzaine de bénévoles du Thermique Francilien ont fait voler une vingtaine de passagers, qui sont tous repartis ravis. Et tous les bâtonnets de Coraya ont été mangés. Tout ça dans une bonne ambiance générale, que demander de plus ? Vivement les prochaines !
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